tag:blogger.com,1999:blog-21828043115726549642024-03-13T00:44:51.618+01:00Verba VolantVerba volant... les mots s'envolent.
Mots-envol, les mots en vol...
Où vont-ils se poser, puis repartir ?
Prêt au décollage ?
Prenez place dans le dictionnaire des mots impromptus.Unknownnoreply@blogger.comBlogger15125tag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-37213996932377759662020-07-24T19:32:00.001+02:002020-07-24T19:32:14.902+02:00porphyrogénète<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY5750wXf_AKV5PzRv0JA2TjjFpXiF48bEGD7KRv_vp_DXp1UUPn-qEMdsUra4scBK3m4JVTWuCnSfI4K3NLzxyNtbNOmawutosJ4V5msp1dCDd4pSfZHZxon6GKe5Ilytpo3HUbE-2iM/s1600/unnamed.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="354" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY5750wXf_AKV5PzRv0JA2TjjFpXiF48bEGD7KRv_vp_DXp1UUPn-qEMdsUra4scBK3m4JVTWuCnSfI4K3NLzxyNtbNOmawutosJ4V5msp1dCDd4pSfZHZxon6GKe5Ilytpo3HUbE-2iM/s320/unnamed.jpg" width="226" /></a>Voilà un mot peu courant, d’autant que son emploi originel est très spécialisé. Il est d’origine grecque : <b>Πορφυρογέννητος</b>, Porphyrogennētos, signifiant « né dans la chambre de la Pourpre ». Cette chambre du Grand Palais de Constantinople est l’endroit où accouchaient les femmes de la famille impériale, également appelée la Porphyra car elle était décorée de blocs de porphyre rouge égyptien. Etaient qualifiés de porphyrogénètes les empereurs de Constantinople nés d’un empereur et dans le palais.<br />
<br />
Dans un emploi plus élargi, on pourrait le traduire par « né dans la pourpre », c’est-à-dire « destiné au pouvoir dès sa naissance ».<br />
<div>
Ce mot se compose de deux éléments :<br />
- <b>porphyro-</b> : la pourpre (<b>πορφύρα</b>) qui a donné en latin : <b>purpura</b> (le traitement de <b>φ</b> en <b>p</b> suppose un emprunt ancien). L’origine de ce mot grec est discutée : emprunt à une langue méditerranéenne ou dérivé de la racine indo-européenne <b>*bher-</b> qui signifie « bouillir ».<br />
- <b>génète</b> : né, γεννητός est le participe du verbe γεννάω, lui même appartenant à la même racine que γίγνομαι : la racine indo-européenne <b>*gen-</b> (qui est celle de la « naissance ») qui a été très productive en grec, latin, sanskrit... (genèse, gène, géniteur, généreux, génitif, génération, génie, gentil, ingénieux, genre, naissance, nature, nation...).<br />
<br /></div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-33285470584913838302018-01-04T17:51:00.003+01:002018-01-04T17:51:52.309+01:00eccyclèmeL’eccyclème - mot masculin - était une sorte de plate-forme ou plateau roulant qui servait dans les représentations du théâtre grec antique. Il pouvait avancer afin de donner l’impression qu’un personnage était à l’intérieur d’une maison. Les apparitions se faisaient par la porte centrale de la <b><i>skènè</i></b>, dite « porte royale ».<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJx-2ATcotiui7bjtwRXvrtIxNYwn75NiyZB6zGh4pde5V4sTT5aQ3qxMjjICHjIfOHI1i5hPIAFswK1H9lTSaQ8wmPnJTZM85b-WC0v5hTMdJWvlR7YH8yOttDNzoSwMgHl7LCRqjDxg/s1600/img-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="273" data-original-width="491" height="177" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJx-2ATcotiui7bjtwRXvrtIxNYwn75NiyZB6zGh4pde5V4sTT5aQ3qxMjjICHjIfOHI1i5hPIAFswK1H9lTSaQ8wmPnJTZM85b-WC0v5hTMdJWvlR7YH8yOttDNzoSwMgHl7LCRqjDxg/s320/img-2.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
L’eccyclème permettait, par exemple la rotation d’un plancher autour d’un pilier pour faire apparaître une scène antérieure ou un élément de décor. Il pouvait aussi servir à amener sur l’avant-scène les corps des héros tués, car on ne peut représenter le sang versé. Il constituait un intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, en faisant apparaître les cadavres aux yeux des spectateurs. Il y a alors franchissement de la frontière symbolique entre l’invisible interdit et le visible, (ainsi on l’utilise pour l’entrée du cadavre de Phèdre après l’inceste avec son beau-fils dans l’<i>Hippolyte</i> d’Euripide).<br />
<br />
Ce mot provient d’<b>ἐκκύκλημα</b>, ατος, qui est un dérivé sur le radical κύκλ- (de la racine indo-européenne *kʷél-), celui de cycle (κύκλος), cyclope (Κύκλωψ : qui a un œil rond)...<br />
<br />
Le préfixe ἐκ- indique le fait que le dispositif sort des coulisses.<br />
Le suffixe est celui attendu pour un nom neutre d’objet.<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-1069267295266870172012-10-15T19:39:00.001+02:002012-10-15T19:39:16.961+02:00boustrophédonLes première formes d'écriture grecque étaient tracées de droite à gauche (sinistroverse) comme le phénicien, auquel les Grecs ont emprunté leur alphabet.<br />
<br />
On trouve également des inscription où on alterne les sens d'écriture d'une ligne sur l'autre.<br />
Voilà ce qu'on appelle le <b>boustrophédon</b>.<br />
<br />
Ce mot vient du grec βουστροφηδόν (boustrophêdón), composé de βοῦς (boũs) « bœuf » et de στροφή (strophế) « action de tourner ». Il désigne en effet le trajet que fait le bœuf qui tire la charrue : arrivé au bout du champ, il se retourne pour tracer un sillon parallèle au précédent, mais en revenant sur ses pas.<br />
<br />
En général, les lettres sont inversées dans les lignes sinistroverses. On n'hésite jamais sur le sens de lecture.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/62/Crete_-_law_of_Gortyn_-_boustrophedon.JPG/522px-Crete_-_law_of_Gortyn_-_boustrophedon.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="294" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/62/Crete_-_law_of_Gortyn_-_boustrophedon.JPG/522px-Crete_-_law_of_Gortyn_-_boustrophedon.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small; text-align: -webkit-auto;">inscription trouvée à Gortyne, dans l'île de Crète, et qui remonte au V</span><sup style="text-align: -webkit-auto;">e</sup><span style="font-size: small; text-align: -webkit-auto;"> siècle av. J.-C.</span></td></tr>
</tbody></table>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-15120138098590546072010-09-15T11:01:00.000+02:002010-09-15T11:43:53.410+02:00esperluetteEs-per-luette, esper-luette,<br />Je te plumerai la tête,<br />Et la tête, et la tête,<br />Esperluette, esperluette,<br />Et le corps, et le corps...<br /><br />... Corps de caractère sans doute !<br />Comment, vous ne savez pas ce qu'est une esperluette ? Eh bien, une esperluette...<br />Euh... c'est... Autant vous la montrer : &<br />Eh oui : & ! C'est ça, une esperluette, vous la voyez tous les jours sur votre clavier et vous ne la connaissiez pas !<br />Pauvre esperluette ; ah çà ! On te plumera.<br /><br />Quant à son origine, c'est beaucoup moins clair. Le mot vient peut-être de <i>sphaerula</i>, diminutif latin de <i>sphaera</i>, "la sphère" (du grec σφαῖρα, ας : "la balle").<br /><br />Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Esperluette" target="_blank"><span style="font-style: italic;">esperluette</span></a> de Wikipédia.<br />Découvrez aussi une esperluette par jour, sur le site <a href="http://ampersandampersand.tumblr.com/" target="_blank">AmpersandAmpersand</a>.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-67812442263320848822010-01-20T13:03:00.003+01:002018-01-04T17:23:07.616+01:00hexakosioihexekontahexaphobieVoilà un mot qui fait peur ! Et pour cause : il est lié au diable...<br />
En effet, il désigne la <b>peur de chiffre 666</b>. Dans l'<span style="font-style: italic;">Évangile de saint Jean</span>, c'est le « chiffre de la Bête », par opposition à 333 qui désigne la perfection divine. Le nombre 3 renvoie à la Trinité (le Père, le Fils, le saint Esprit) symbolisé par la figure du triangle.<br />
Le 666 montre donc la volonté du diable de dépasser Dieu. Surtout que ce mot dépasse désormais le plus long mot de la langue française : anticonstitutionnellement.<br />
<br />
Voyons comment ce mot se compose :<br />
- ἑξαϰόσιοι : 600<br />
- ἑξήϰοντα : 60<br />
- ἕξ : 6<br />
-φοϐία : peur<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-75901091595850541082009-02-13T12:06:00.001+01:002010-01-20T13:32:03.135+01:00paraskevidékatriaphobieVous avez peur du vendredi 13 ? Vous soufrez donc de <span style="font-weight: bold;">paraskevidékatriaphobie</span>, forme de <span style="font-weight: bold;">triskaïdékaphobie</span> ou peur irraisonnée du nombre 13. Et pas de chance, il y en a trois en 2009, le maximum possible.<br />Ce mot surprenant vient du grec, mais une fois n'est pas coutume, du grec moderne. On retrouve en effet les éléments :<br /><i>paraskeví</i>- : Παρασκευή<span style="font-style: italic;">, </span>qui signifie <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">vendredi</span><i></i>. En grec ancien, ce mot veut dire "préparation" et le vendredi est le jour de préparation du shabbat dans le calendrier juif.<span style="font-style: italic;"><br />-</span><i>dekatria-</i> : δεκατρία<span style="font-style: italic;"> </span>(<span style="font-style: italic; font-weight: bold;">treize</span><i></i> au neutre) qu'on retrouve en grec ancien tardif. La langue classique préfère τρεισκαίδεκα.<br />-<i>phobía</i> (φοϐία : <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">peur</span>)<br /><br />On trouve également le mot "friggatriskaïdékaphobie" qui a le même sens. Le premier élément de ce mot désigne Frigga, la déesse scandinave de la fertilité. A Rome, vendredi était le jour de Vénus, déesse de l'amour, à laquelle on a assimilé Frigga.<br />C'est pourquoi vendredi (<span style="font-style: italic;">Veneris dies</span>, jour de Vénus) se dit <i>Friday</i> en anglais (contraction de <i>Frigg's day</i>, « le jour de Frigga ») ou <span style="font-style: italic;">Freitag</span> en allemand (Freia est la version germanique de Frigga).<br />Les chrétiens ont fait de Frigga une sorcière, et du vendredi, le jour du sabbat des sorcières. Associé au 13, chiffre associé au malheur notamment dans le monde anglo-saxon, le vendredi 13 cumule les éléments négatifs.<br />Il faut savoir que le vendredi, pour des raisons mathématiques, a plus de chance que d'autres jours de la semaine d'être le treizième du mois. Le vendredi 13 n'est donc pas le jour le plus rare.<br />La France marque encore dans ce coup-là son exception culturelle, puisque c'est l'un des rares pays où le 13 peut être associé à la chance (pour des raisons apotropaïques ?). Il n'y a qu'à voir la cagnotte exceptionnelle promise par la Française des Jeux les vendredis 13...Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-28185050765007101022009-01-18T17:22:00.003+01:002009-01-18T17:26:22.202+01:00procrastinationCe nom et le verbe <span style="font-style: italic;">procrastiner</span> de la même famille semblent tout à fait surprenants et pourtant désignent un travers trop courant : celui de remettre au lendemain ce qu'on pourrait faire le jour même.<br />On retrouve les éléments latins suivants :<br />- <span style="font-style: italic;">pro</span> : pour<br />- <span style="font-style: italic;">cras</span> : demainUnknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-29699487358068720792008-10-11T21:03:00.004+02:002010-06-20T15:17:42.069+02:00chryséléphantinUn éléphant qui fait sa crise ? Certes, on sait les problèmes de délinquance juvénile chez les éléphants, conséquence inattendue des guerres civiles en Afrique et du braconnage qui y est associé.<br />Mais ici, aucun rapport avec ce problème, même s'il y en a un avec les éléphants. Lequel ?<br />Comme d'habitude, il faut décomposer le mot, dont les deux éléments sont d'origine grecque :<br /><span style="font-weight: bold;">chrys</span>- vient du grec χρυσός, οῦ qui signifie "or"<br />-<span style="font-weight: bold;">éléphant</span>- provient d'ἐλέφας, αντος qui veut dire "ivoire"<br />-<span style="font-weight: bold;">in</span> est un suffixe de formation d'adjectif.<br />Cet adjectif désigne donc un objet en or et en ivoire, notamment des statues de dieux grecs, telle que celle d'Athéna, dans le Parthénon sur l'Acropole d'Athènes, ou encore celle de <a href="http://www.musagora.education.fr/merveilles/merveillesfr/statue-zeus/intro.htm" target="_blank">Zeus</a> dans le temple d'Olympie, l'une des sept merveilles du monde.<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYz-2qZ-xwgIRrK9Wf6bT0aVpF0Dde4QMK2Nl4k5SwJ8h89Gw2H-n2MHyHdHzbbg8Gb-BAWmhV2aSrAMed9Pu8xCgZyBNt2UlqURQcrKOc9VWXEGoqVZbIvbP5oNzsXuLj6iFu5hlyhFQ/s1600-h/greece3.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 262px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYz-2qZ-xwgIRrK9Wf6bT0aVpF0Dde4QMK2Nl4k5SwJ8h89Gw2H-n2MHyHdHzbbg8Gb-BAWmhV2aSrAMed9Pu8xCgZyBNt2UlqURQcrKOc9VWXEGoqVZbIvbP5oNzsXuLj6iFu5hlyhFQ/s320/greece3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5266387829438933186" border="0" /></a>Cette reconstitution de la statue d'Athéna montre bien le bassin qui se trouvait dans le temple. Il avait bien sûr un rôle esthétique en reflétant et magnifiant la déesse mais aussi une justification pratique, puisqu'il fallait une humidité constante pour empêcher que les plaques d'ivoire qui recouvraient l'armature de bois ne s'effritent.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.crystalinks.com/zeustemple2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px;" src="http://www.crystalinks.com/zeustemple2.jpg" alt="" border="0" /></a>Cette reconstitution 3D rend bien compte du gigantisme de la statue de Zeus à Olympie, sculptée par le grand Phidias, auteur de la décoration du Parthénon et de son aménagement. Toutefois, la forme de la statue ainsi que les détails architecturaux du temple ne sont pas connus avec certitude et les spécialistes ne s'accordent pas sur ces points.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-68760880602588635792008-10-08T13:53:00.001+02:002008-10-08T13:53:00.626+02:00antépénultièmeNe dites pas : "C'est la combientième ? — L'avant-avant dernière."<br />Dites : "C'est la quantième ? — L'antépénultième."<br />Eh oui, frères humains, sœurs humaines, <span style="font-weight: bold;">antépénultième</span> signifie "avant-avant dernier".<br /><br />Décomposons le mot pour le mieux comprendre :<br /><span style="font-weight: bold;">anté</span>- : avant, devant (du latin <span style="font-style: italic;">ante</span> : avant)<br />-<span style="font-weight: bold;">pén</span>- : presque (du latin <span style="font-style: italic;">paene</span> : presque, que l'on retrouve dans péninsule, pénombre, pénéplaine)<br />-<span style="font-weight: bold;">ultième</span> : dernier (du latin : <span style="font-style: italic;">ultimus, a, um</span> : dernier)<br />Notons que la finale en -ième vient des adjectif ordinaux.<br /><br />Et pour finir, le Christ a dit : "<strike>Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, reprenez avec moi...</strike> Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers !"<br />Mais alors, où mettra-t-on les antépénultièmes ?Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-34874582623187673172008-10-06T23:33:00.003+02:002010-06-20T15:21:13.577+02:00coquecigrue<div class="entete">"Bon, cessez un peu de dire des c..." Des c... ?<br />D'autres auraient dit : "Je vous demande de vous arrêter !"<br />Mais voilà, nous ne sommes pas tous du même bois.<br />Des c... mais des <span style="font-weight: bold;">coquecigrues</span>, bien sûr !<br />Kekseksa, des koxigru ?<br /><br />Voici la définition du <span style="font-style: italic;">Littré</span> :<b title="nom féminin"><br /><span style="color: rgb(102, 102, 102);">n. f.</span></b><span style="color: rgb(102, 102, 102);"> </span><em style="color: rgb(102, 102, 102);" id="prn">(ko-ke-si-grue)</em><b style="color: rgb(102, 102, 102);" class="num"><br />1</b><span style="color: rgb(102, 102, 102);"> Animal imaginaire dont le nom est employé dans diverses locutions. On dit qu'une chose arrivera à la venue des coquecigrues, pour dire qu'elle n'arrivera jamais. Vous aurez des coquecigrues, se dit en raillant à quelqu'un qui demande quelque chose. J'ai des coquecigrues, se dit de même en raillant à celui qui demande ce qu'on a là. </span><cite style="color: rgb(102, 102, 102);"><q>Mon esprit à cheval sur des coquecigrues</q>. [<span class="aut">St-Amant</span>, <em class="ref">dans FURETIÈRE</em>]<br /></cite><cite style="display: none;"><q>Toute métaphysique ressemble assez à la coquecigrue de Rabelais</q>. [<a href="http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/auteurs#a145" class="aut" title="François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE">Voltaire</a>, <em class="ref">Correspondan</em></cite><b style="color: rgb(102, 102, 102);" class="num">2</b><span style="color: rgb(102, 102, 102);"> Personne qui ne dit que des balivernes. Raisonner comme une coquecigrue. </span><cite style="color: rgb(102, 102, 102);"><q>Je trouve des coquecigrues, des momies</q>. [Sévigné, <em class="ref">433</em>]</cite> <cite style="display: none;"><q>Elles élèvent fort bien leurs petites filles, elles ne leur apprennent point à mentir ni à dissimuler leurs sentiments ; point de coquecigrues ni d'idolâtrie ; enfin je les aime</q>. [<a href="http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/auteurs#a133" class="aut" title="Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ">Sévigné</a>, <em class="ref">t. VI, p. 344, lett. 628, dans POUGENS</em>]</cite><b class="num"><br />3 </b><span style="font-weight: bold;">Baliverne, conte en l'air</span>. Il nous vient conter des coquecigrues, des coquecigrues de mer.</div><br /><span style="color: rgb(102, 102, 102);font-size:85%;" >REMARQUE</span><br /><span style="color: rgb(102, 102, 102);">Mme de Sévigné et Voltaire écrivent <span style="font-style: italic;">coxigrue</span> ; et la première édition de l'Académie <span style="font-style: italic;">coquesigrue</span>.<br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 0);">L'origine de ce mot se comprend avec le 1<sup>er</sup> sens : c'est un mot-valise formé de coq, cigogne et grue.<br />Notons qu'il ne faut pas confondre avec <span style="font-weight: bold;">coccigrue</span> : Nom vulgaire de plusieurs champignons, et, en particulier, du champignon dit, en botanique, pezize lenticulaire.<br />"Pezize lenticulaire ? - Oui, oui, ce n'est pas des c..."<br /></span></span>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-75922603259351079302008-09-20T12:19:00.003+02:002012-10-15T19:44:10.719+02:00stoïchedonCe mot d'origine grecque désigne une façon de présenter les inscription gravées sur pierre, notamment à Athènes au V<sup>e</sup> siècle av. J.-C. Comme vous pouvez le voir sur ce document, les lettres sont parfaitement alignées, donnant à ce décret sur les finances publiques une esthétique faite d'équilibre et de rigueur, deux valeurs auxquelles les citoyens athéniens étaient attachés.<br />
<a href="http://cartelfr.louvre.fr/pub/fr/image/26883_gv005523.001.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" src="http://cartelfr.louvre.fr/pub/fr/image/26883_gv005523.001.jpg" style="cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 400px;" /></a>Plus d'information sur ce <a href="http://magister-optimus2.blogspot.com/2008/09/dcouvrons-le-stochedon.html" target="_blank">blog</a>.<br />
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<span class="titre_cartel">illustration </span>© Musée du LouvreUnknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-38222068946268169112008-06-15T11:07:00.005+02:002008-09-03T12:12:30.473+02:00psychopompe<a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/18/NAMA_Hermès_%26_Myrrhinè.jpg/322px-NAMA_Hermès_%26_Myrrhinè.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 200px;" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/18/NAMA_Hermès_%26_Myrrhinè.jpg/322px-NAMA_Hermès_%26_Myrrhinè.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><br />Cet adjectif s'applique en général à Hermès, dieu des voyageurs, des commerçants et des voleurs, ainsi que messager des Dieux. Mais Hermès (Mercure chez les Romains) a aussi la tâche d'accompagner les âmes jusqu'aux Enfers : le Tartare ou les Champs Élysées.<br />L'adjectif vient du grec ψυχοπομπός ("guide des âmes"), composé de l'élément psycho- venant de ψυχή, ῆς : "l'âme" et de -pompe de πομπή, ῆς : "la procession". Ce dernier élément se retrouve dans l'expression "pompes funèbres". Quant au premier, on le retrouve dans le vocabulaire de la médecine (abrégé souvent en "psy").<br /><br />Éros peut lui aussi être qualifié de "psychopompe".<br /><br />(illustration : Marsyas)<br />Lékythos funéraire de marbre trouvé à Athènes sur la place Syntagma, site d'une importante nécropole antique. Au centre de l'image, Hermès Psychopompe (Guide des âmes) est identifié par sa chlamyde, ses chaussures ailées et son bâton. Il conduit la jeune Myrrhinè vers Hadès. À gauche se trouvent les parents de la défunte menés par un vieillard, peut-être son père, qui lève la main en un signe de dernier salut. Vers 430-420 a. C. Musée archéologique national, Athènes, n°4485.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-19352441006917678162008-06-05T22:01:00.006+02:002008-06-24T10:43:08.451+02:00nycthémèreQuand on me dit "nyctalope", je réponds "nycthémère".<br />Mettons tout de suite les choses au point : ce ne sont pas des insultes.<br />Et le nycthémère ?<br />Voyons sa composition, grecque bien sûr, comme le suggère le i du même nom :<br />nyct- vient du mot grec νύξ, νυκτός : "la nuit" et -hémère de ἡμέρα, ας : "le jour".<br />Ce mot désigne en fait une durée de 24 heures, comprenant une nuit et un jour.<br />– En fait, c'est une manière pédante de dire "jour" ?<br />Sauf que le mot "jour" est très polysémique en français. Parle-t-on d'une date ? de la partie diurne d'un jour ? de 24 heures ? d'un espace qui laisse passer la lumière ? de la clarté ?Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-77537487116937866112008-06-05T22:00:00.002+02:002008-06-18T12:41:13.911+02:00poliorcétiqueLa poliorcétique, ou l'art d'assiéger les villes. C'est le sommet de la science militaire dans l'Antiquité classique et une grande quantité d'armes ont été conçues dans cette optique (balistes, catapultes, béliers, tours de siège..), sans parler des techniques de sape (pour faire s'écrouler les remparts).<br />Le nom est d'origine grecque, d'après un ouvrage d'Énée le Tacticien (militaire grec du IV<sup>e</sup> siècle av. J.-C., né à Stymphale), <i>Τὰ Πολιορκητικά</i>. C'est la forme de neutre pluriel de l'adjectif πολιορκητικός, ή, όν ("relatif au siège d'une ville"), dérivé du verbe πολιορκέω-ῶ ("assiéger, obséder" voir au passage le rapport avec l'étymologie latine pour le deuxième sens).<br />On retrouve dans ce verbe deux éléments ; le premier est bien sûr πόλις, εως ("la cité"), le deuxième ἓρκος, ου ("l'enceinte, le rempart").<br />Ce mot se retrouve dans le qualificatif de personnages historiques comme <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Démétrios_Ier_Poliorcète" target="_blank">Démétrios I<sup>er</sup> Poliorcète</a> (Δημήτριος Πολιορκητής).Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2182804311572654964.post-49396065858539841222008-06-03T18:41:00.006+02:002008-12-09T15:35:36.637+01:00palimpseste<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhMaLhtigd67L5iF9HMGh3ipGwkgvBGbiCOZLDra2CGEXx7zN_SiVZhmEZ6VCxBO9nrXnbL9HSHRL5NOrg0V8G8gOIv93ZXJOZZYlUrfb_wEpET6v3UbTcsinilj-S5yToGHgpoxIq-oU/s1600-h/Palimpseste.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhMaLhtigd67L5iF9HMGh3ipGwkgvBGbiCOZLDra2CGEXx7zN_SiVZhmEZ6VCxBO9nrXnbL9HSHRL5NOrg0V8G8gOIv93ZXJOZZYlUrfb_wEpET6v3UbTcsinilj-S5yToGHgpoxIq-oU/s200/Palimpseste.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5208121858036088866" /></a><br />Le parchemin est un matériau cher et précieux. Au Moyen-Age, il était parfois nécessaire de l'économiser, voire de le recycler. Comme c'est aussi un support très résistant, on n'hésitait pas à gratter un texte ancien qu'on jugeait sans intérêt et on écrivait sur la page redevenue blanche un nouveau texte.<br />C'est ainsi qu'on a retrouvé sur de vieux manuscrits les deux textes. Le plus ancien peut réapparaître avec le temps et le veillissement du parchemin, ou par des traitements particuliers.<br />Un tel manuscrit, porteur de deux messages superposés, s'appelle un palimpseste.<br /><br />On a retouvé de cette façon il y a quelques années des textes inédits du mathématicien Archimède. Voir ce <a href="http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=7574" TARGET="_blank">blog</a> sur le "palimpseste d'Archimède", ainsi que cette <a href="http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/itinera/actualites/nouvelles.cfm?num=24" TARGET="_blank">page</a> des Itinera Electronica.Unknownnoreply@blogger.com